Le gouvernement et la majorité se plaignent de “l’obstruction parlementaire” ?
Mais c’est le gouvernement qui fait obstruction à un débat parlementaire sur un sujet majeur pour le pays ! La preuve en 10 points.
Le gouvernement dit avoir concerté pendant plus deux ans avec les syndicats mais ne tient compte d’aucune de leurs demandes sur l’âge pivot, la pénibilité ou le minimum contributif.
Le gouvernement ignore le plus long mouvement de grève nationale de l’histoire de notre République. Il y a eu plus de 50 jours de grève entre le 5 décembre et la présentation du projet de loi en Conseil des ministres.
Le gouvernement ignore l’avis du Conseil d’Etat qui l’a lourdement alerté sur les manques et faiblesses de sa réforme. La violence des critiques dans l’avis du Conseil d’État sont inédites.
Le gouvernement a imposé une procédure accélérée sur sa réforme. Le parlement n’auras pas le temps d’examiner en profondeur cette réforme et de l’améliorer. Le débat sera réduit au strict minimum.
Le gouvernement ignore le vote du Sénat qui refuse d’examiner la réforme des retraites en procédure accélérée afin de garantir aux Français un débat parlementaire de meilleure qualité.
Le gouvernement impose aux parlementaires de lire, de décortiquer et d’analyser les 1029 pages de l’étude d’impact et les 139 pages du texte de loi en seulement 96 heures.
Le gouvernement contourne les représentants de la Nation en recourant à 29 ordonnances gouvernementales. Plus du tiers de la réforme des retraites ne sera pas discuté par le parlement.
Le gouvernement annonce une réforme des retraites dont le financement pourra être fixé par ordonnance gouvernementale après que le texte de loi ait été débattu et voté au Parlement.
Le gouvernement est incapable de répondre aux questions concrètes des parlementaires. Pour mesurer les conséquences de sa réforme, il commande des “rapports” qui seront présentés après le débat parlementaire, comme pour les femmes divorcées.
Le gouvernement présentera aux Français les conséquences concrètes de sa réforme des retraites via un simulateur en ligne seulement à la fin de l’année, soit six mois après l’adoption définitive de la loi par le Parlement !