> Malgré les risques avérés d’inconstitutionnalité, la majorité vote de modestes garanties la rémunération des enseignants !
L’article 1 du projet de la loi ordinaire de la réforme des retraites énonce un certain nombre de principes généraux. Parmi ceux-là est évoqué le cas des enseignants aux alinéas 14 et 15 : “la mise en place du système universel s’accompagne d’une revalorisation salariale permettant de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants et chercheurs que pour des corps équivalents de même catégorie de la fonction publique. ”.
En effet, comme démontré dans notre article Pourquoi les enseignants seront les grands perdants de la réforme des retraites, ceux-ci seront les premiers affectés par la réforme :
Parce qu’actuellement, les pensions de retraite des enseignants sont calculées sur les six derniers mois de carrière hors prime. Le niveau de pension s’élevait à 2 600 € en moyenne pour les nouveaux retraités partis en 2017 selon les chiffres du Ministère de l’Education nationale.
Avec le système à points, la pension sera calculée sur l’ensemble de la carrière et non plus les meilleures années, elle va donc forcément baisser. Pour atténuer la baisse, le Gouvernement propose de tenir compte des primes, or les primes des enseignants sont dérisoires !
Pour compenser ce risque de perte de niveau de vie, la majorité a fait adopté hier un amendement proposant d’inscrire dans un nouvel article la “volonté de mettre en place deux lois de programmation” visant à assurer la revalorisation salariale des concernés. Un amendement voté à 93 voix contre 29 dénoncé par les oppositions sur le fond comme sur la forme.